Risquez-vous la confiscation de votre véhicule à la suite d'une infraction au code la route ? Qui prend la décision ? Comment la contester ? Nous vous indiquons les principales règles à connaître sur la confiscation d'un véhicule.
En quoi consiste la confiscation du véhicule ?
La confiscation du véhicule est une sanction pénale prononcée par un juge à la suite d'une infraction grave au code de la route.
C'est une peine complémentaire qui s'ajoute à d'autres sanctions comme le paiement d'une amende, la suspension ou l'annulation du permis de conduire.
En pratique, vous êtes définitivement privé de votre véhicule.
À savoir :
La peine de confiscation est généralement prononcée à la suite de l'immobilisation et de la mise en fourrière du véhicule utilisé pour commettre l'infraction.
Connaître les procédures judiciaires au cours desquelles le juge peut prononcer la confiscation du véhicule
Le juge peut prononcer la confiscation du véhicule dans le cadre des procédures suivantes :
Quelles infractions routières peuvent entraîner la confiscation du véhicule ?
Selon la gravité de l'infraction, le code de la route prévoit une peine de confiscation facultative ou obligatoire.
À noter :
La confiscation du véhicule s'applique uniquement si vous êtes déclaré coupable de l'infraction qui vous est reprochée.
Le juge peut-il confisquer un véhicule dont on n'est pas propriétaire ?
En principe, la confiscation concerne le véhicule dont vous vous êtes servi pour commettre l'infraction et dont vous êtes propriétaire.
Toutefois, en cas de condamnation à la suite d'un refus d'obtempérer, ou d'un rodéo motorisé, la confiscation peut concerner le véhicule dont vous avez la libre disposition, sous réserve des droits du propriétaire de bonne foi.
De plus, en cas de condamnation à la suite d'un refus d'obtempérer, la confiscation peut concerner plusieurs de vos véhicules.
Connaître la règle applicable si le véhicule est en copropriété
La confiscation peut s'appliquer à un véhicule en copropriété.
Toutefois lorsque le copropriétaire concerné est connu, il doit avoir été mis en mesure de présenter ses observations, à l'audience ou par écrit, pour faire valoir ses droits et sa bonne foi.
Le copropriétaire peut demander la restitution du véhicule si les 2 conditions suivantes sont remplies :
Il n'a pas été informé de la procédure et n'a pas pu présenter ses observations
La décision de confiscation est devenue définitive
Il doit saisir le tribunal concerné d’un incident contentieux pour demander la restitution du véhicule.
Peut-on demander au juge de ne pas prononcer la confiscation du véhicule ?
Vous pouvez demander au juge d'être dispensé de la confiscation en présentant des arguments et des justificatifs.
En effet, même si l'infraction commise est punie par la confiscation obligatoire du véhicule, le juge peut ne pas prononcer la peine de confiscation à condition de motiver sa décision.
Par exemple, vous pouvez indiquer au juge que le véhicule est indispensable à votre activité professionnelle.
Toutefois, le juge n'est pas obligé de tenir compte de votre demande.
Que devient le véhicule saisi ou mis en fourrière à la fin du procès pénal ?
Si le juge prononce la relaxe, vous récupérez votre véhicule.
Si le juge vous déclare coupable sans ordonner la confiscation du véhicule, celui-ci vous est restitué.
Si le juge vous déclare coupable et ordonne la confiscation du véhicule, celui-ci devient la propriété de l’État et sera remis au Domaine pour être vendu, affecté à un service de l’État ou détruit.
Si le véhicule a été mis en fourrière, connaître la règle pour le remboursement des frais
Comment contester la décision de confiscation et récupérer le véhicule ?
Vous pouvez contester la confiscation du véhicule en faisant appel de la décision dans un délai de 10 jours à partir du prononcé de la décision à l'audience.
Le délai de 10 jours court à partir de la notification de la décision si vous n'étiez pas présent ni représenté par un avocat à l'audience.
Que risque-t-on si l'on conserve un véhicule que le juge a confisqué ?
Refuser de remettre le véhicule confisqué est un délit puni par une peine de prison de 2 ans maximum et par une amende de 30 000 € maximum.
Les mêmes sanctions s'appliquent en cas de destruction ou de tentative de destruction du véhicule confisqué.
Textes de référence
Code de la route : articles L221-1 A à L221-10
Délivrance et catégories du permis de conduire
Code de la route : articles L224-1 à L224-18
Interdiction de délivrance, rétention, suspension et annulation
Code de la route : articles L231-1 à L231-3
Comportement en cas d'accident
Code de la route : articles L232-1 à L232-3
Atteintes involontaires aux personnes
Code de la route : articles L233-1 à L233-2
Comportement en cas de contrôle routier
Code de la route : articles L234-1 à L234-18
Conduite sous l'influence de l'alcool
Code de la route : articles L235-1 à L235-5
Conduite après usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants
Code de la route : articles L324-1 et L324-2
Assurance
Code de la route : articles L325-1 à L325-14
Immobilisation et mise en fourrière
Code de la route : articles R413-1 à R413-16
Vitesses maximales autorisées
Code pénal : articles 131-19 à 131-36
Peine complémentaire de confiscation (article 131-21)
Code pénal : articles 221-6 à 221-7
Atteintes involontaires à la vie
Où s'informer ?
Veuillez saisir le nom ou le code postal de la commune :
Pour en savoir plus
- Site de la sécurité routière
Ministère chargé de l'intérieur
Et aussi
- Infractions routières
Transports - Mobilité
- Permis de conduire
Transports - Mobilité
- Assurance automobile (véhicule)
Argent - Impôts - Consommation
- Immobilisation du véhicule
Transports - Mobilité
- Mise en fourrière du véhicule
Transports - Mobilité
- Déroulement d'une affaire devant le tribunal correctionnel
Justice
- Faire appel d'un jugement civil ou pénal
Justice