Page PrécédentePage Précédente
Atteintes involontaires à une personne : homicide ou blessures non intentionnels
Création de l’homicide routier et des blessures routières

Depuis le 11 juillet 2025, lorsqu’une personne est décédée ou a été blessée lors d’un accident de la route, le conducteur en faute peut être poursuivi pour homicide routier ou blessures routières.

Ces infractions sont retenues lorsque l’accident a eu lieu dans certaines circonstances (le conducteur en faute était alcoolisé, sous l’emprise de drogue, il conduisait sans permis de conduire, etc.). Les peines qu’il risque sont plus lourdes qu’en cas d’homicide ou de blessures involontaires.

C’est ce que prévoient les dispositions de la loi n° 2025-622 du 9 juillet 2025 créant l'homicide routier et visant à lutter contre la violence routière.

Cette fiche est en cours de mise à jour.

Que se passe-t-il lorsqu’une personne est accidentellement blessée ou tuée par un tiers ? Si les conditions sont réunies, ces atteintes involontaires (blessures ou homicide non intentionnels) sont punissables. La victime peut donc porter plainte et se constituer partie civile pour obtenir la condamnation de l’auteur des faits et une indemnisation. Si la victime est décédée, ses proches peuvent aussi se constituer partie civile pour être indemnisés. Voici les informations à connaître.

Une atteinte involontaire peut être punie dans 2 cas :

  • Une personne a commis une faute qui a directement causé un dommage à un tiers

  • Ou la faute d’une personne a joué un rôle dans l’apparition des blessures ou du décès causé au tiers.

La victime directe d’une atteinte involontaire peut déposer plainte contre l'auteur des faits.

Une victime mineure peut faire cette démarche seule ou en étant accompagnée. À sa demande, le mineur peut être accompagné de ses parents, d’une personne majeure de son choix ou d’un représentant d'une association d'aide aux victimes.

Le délai pour porter plainte est de :

  • 1 an en cas de blessures légères,

  • 6 ans en cas de blessures plus graves ou d’homicide involontaire.

La plainte peut être déposée auprès d’un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie. Il est aussi possible d’adresser un courrier au procureur de la République.

À savoir :

Il est possible d’être assisté d’un avocat dès le dépôt de plainte, jusqu’au jour de l’audience. Si la victime n’a pas les revenus nécessaires pour régler ce professionnel, elle peut obtenir l’aide juridictionnelle, à certaines conditions.

Lors du dépôt de plainte, la victime directe (ou, si elle est mineure, ses représentants légaux ou un administrateur ad hoc) peut se constituer partie civile pour obtenir des dommages et intérêts.

Si elle ne s’est pas constituée partie civile lors de la plainte, elle peut le faire tout au long de la procédure, jusqu'au jour de l'audience.

À noter :

Les proches d’une victime d’homicide involontaire peuvent également se constituer partie civile.

Les peines dépendent de la gravité du dommage, des circonstances de l’incident et de l'importance de la faute.

Une personne qui commet une faute simple (imprudence, inattention, etc.) sera moins sévèrement punie que la personne ignore volontairement une règle de prudence ou de sécurité imposée par loi ou le règlement (faute grave).

Par ailleurs, les peines peuvent être plus lourdes lorsque les faits ont été commis à bord d’un véhicule terrestre à moteur. Il en est de même si le dommage a été causé par l’agression d’un chien. On parle alors de circonstances aggravantes.

Pour obtenir une indemnisation de la part de l’auteur d’une atteinte involontaire, la victime directe ou indirecte doit faire une demande de dommages et intérêts :

À savoir :

En cas d'accident de la route, des règles d'indemnisation spécifiques sont applicables.

Si le tribunal décide d’accorder des dommages et intérêts à la victime, elle sera indemnisée dans les conditions prévues par la décision de justice (jugement de condamnation de l'auteur des blessures, décision du juge civil, etc.).

Si le responsable du préjudice ne peut pas l’indemniser complètement, elle peut saisir la commission d'indemnisation des victimes d'infractions (Civi).

S'il refuse de l’indemniser, elle a la possibilité de faire une demande auprès du Service d'aide au recouvrement des victimes d'infractions (Sarvi).

À noter :

Toute victime peut être assistée d’un avocat devant le juge pénal et devant le juge civil.

Où s'adresser ?

Ce service permet aux victimes d'infractions (hors atteintes aux biens sur internet) d'être écoutées et orientées vers une association d’aide aux victimes ou un service spécialisé. Il est accessible aux personnes sourdes et malentendantes.

En France métropolitaine

116 006

Appel gratuit

Service joignable tous les jours de l'année, de 9h à 20h.

Hors métropole (ou depuis l'étranger)

+ 33 (0)1 80 52 33 76

Appel gratuit

Service joignable tous les jours de l'année, de 9h à 20h (heure de Paris).

Par mail

Par mail : victimes@116006.fr